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Campagne de boycott Les déboires de Danone au Maroc

Soutien d’une partie de la gauche, inquiétudes du chef du gouvernement pour les producteurs de lait et réaction d’une des entreprises visées : trois semaines après son lancement, une campagne de boycott continue de faire des vagues au Maroc.

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Lancée sur les réseaux sociaux, la campagne vise les stations d’essence Afriquia, l’eau Sidi Ali et le lait Danone, tous trois leaders sur le marché. Elle fait quotidiennement la Une de la presse locale, qui s’interroge sur l’identité de ses promoteurs, ses motivations et son impact.

Inquiétude pour les éleveurs

Le chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani s’est dit, au début de la semaine, « inquiet du sort des 120 000 agriculteurs qui fournissent en lait l’une des marques » boycottée, assurant « réfléchir à comment soutenir les petits agriculteurs touchés ».

La Fédération de la gauche démocratique (FGD, opposition), une alliance de trois partis, a affirmé mardi soutenir cette « forme de protestation pacifique », pointant la « responsabilité du gouvernement dans la hausse des prix » et regrettant « l’absence de mécanismes de contrôle ».

L’affaire devant le Parlement

L’affaire a atterri au Parlement, où le ministre des Affaires générales Lahcen Daoudi a été interrogé lundi sur l’absence de mécanismes de contrôles des prix et la « politique de libéralisation » menée par l’exécutif.

Si aucune des marques n’a communiqué sur l’impact de la campagne sur ses ventes, les commerçants interrogés par les médias sont unanimes pour noter une baisse des ventes des produits visés. Et selon un récent sondage de l’institut marocain privé Averty, 79 % des internautes soutiennent le boycott.

AFP

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